Projet scientifique
La mission de FéDeV est double :
- animer et structurer la communauté scientifique du domaine des sciences du mouvement d’une part,
- promouvoir, faciliter et dynamiser les échanges entre recherche et applications industrielles/médicales d’autre part.
A ce titre, FedDeV développera un certain nombre d’actions comme :
- des journées thématiques consacrées aux avancées dans différents domaines ;
- un colloque national annuel sur plusieurs jours destiné à l’information scientifique et technique ;
- le développement de contenus pédagogiques pour les formations où interviennent les sciences du mouvement dans le cadre de l’Université Paris-Saclay ;
- le soutien aux jeunes chercheurs à travers l’organisation de journées d’échanges, un prix de thèse…
- la centralisation et la diffusion d’informations à l’aide de son site internet (annonces de conférences et de manifestations techniques, offres de thèses, postdoc, postes, etc. ) ;
- un travail de prospective dans le domaine des sciences du mouvement (humain/naturel et humanoïde/artificiel) dans une approche interdisciplinaire ;
- le développement de coopérations internationales au niveau européen.
Le présent projet porte en germe la création d’un Institut pluridisciplinaire dans le périmètre de l’Université Paris-Saclay, avec un niveau international de granularité, compte tenu de l’excellence et la visibilité internationale de ses équipes de recherche, et de ses partenaires. Trois thématiques de recherche sont privilégiées, chez l’homme valide et/ou en situation de handicap : mobilité et activité physique (réalité mixte et facteurs humains); homme artificiel bio-inspiré; interaction sociale et communication.
La Fédération Demenÿ-Vaucanson
Moins d’un siècle séparait ces deux hommes. L’un, Georges Demenÿ (1850 -1917), consacra une partie de sa vie à l’étude du mouvement, co-signant souvent avec Marey des articles scientifiques sur l’anatomie, la physiologie, la mécanique, l’épistémologie en relation avec une méthodologie de la recherche et d’expérimentation sur l’étude du mouvement humain, en vue de constituer une éducation physique scientifique.
“La chimie a remplacé l’alchimie, la médecine le reboutage ; l’éducation physique scientifique doit remplacer les folles incohérences de l’acrobatie et de athlétisme” (Demenÿ, 1902 dans “Les bases scientifiques de l’éducation physique”).
L’autre, Jacques Vaucanson (1709-1782), passionné par la mécanique, puis par la physique, la médecine et la musique, fut un précurseur de la cybernétique, et reste aujourd’hui encore une figure tutélaire en robotique. Ingénieur avant l’heure, rendu célèbre de l’Angleterre à la Russie pour avoir créé des automates sophistiqués, il entra en 1746 à l’Académie des Sciences où il avait présenté le mécanisme de son fluteur automate, huit ans plus tôt.
“Le hardi Vaucanson, rival de Prométhée, / Semblait, de la nature imitant les ressorts, / Prendre le feu des cieux pour animer les corps.” (extrait de Voltaire, “Poèmes et Discours en vers de Voltaire”, Eds. Gide Fils et H. Nicolle, Paris, 1813).
De nos jours, ces deux hommes auraient très certainement été collègues au sein d’une Fédération des Sciences du Mouvement dont l’ambition serait de favoriser des actions de coopération scientifique et des programmes de recherche multipartenaires, en couvrant toute la distribution des comportements moteurs, du mouvement lié à une pathologie (infirmité motrice ou sensorielle à la naissance ou acquise au cours de la vie) au mouvement expert (sportif, métiers manuels, artistes, Langue des Signes), en passant par la motricité du quotidien chez l’individu normal, et la robotique bio-inspirée. Les compétences multidisciplinaires (ingénierie, STAPS, physiologie, sciences cognitives, ergonomie, mathématiques, etc.) du périmètre de l’Université Paris-Saclay offrent des perspectives indéniables d’innovation dans les diverses déclinaisons des sciences du mouvement (humain/naturel et humanoïde/artificiel).